Agriculture
L' Agriculture dans la plaine du Var
Malgré les mises en garde répétées des experts, des acteurs du monde agricoles sur les dangers de la consommation effrénée de territoires agricoles.
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L’agriculture aujourd’hui ! Un terroir exceptionnel pour l’agriculture. |
La Plaine du Var est encore aujourd'hui la plus grande zone agricole du département des Alpes MaritimesLa Plaine du Var est encore aujourd'hui la plus grande zone agricole du département des Alpes Maritimes. Cette agriculture est surtout orientée vers la production de fleurs et de légumes sous serres, production à forte valeur ajoutée. Les surfaces agricoles sont également occupées par des oliveraies et des vignes. |
L'agriculture en danger dans la plaine du Var
——— Dans un avenir très proche il n'y aura plus d'agriculteurs dans la plaine du Var. A l'ouest de Nice, c'est sur la plaine du Var que se construit l'avenir de la capitale des Alpes-Maritime. Les terres agricoles laissent place aux constructions d'immeubles, comme à NICE MERIDIA où les deux dernières exploitations encore en activité fermeront avant la fin de l'année 2018.
A ce rythme l'agriculture, dans cette zone, est promise à une mort certaine dans un avenir très proche. |
« pour préserver l’agriculture dans la Plaine du Var«
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« une terre idéale pour les maraîchers »«On marche sur la tête ! On va détruire ici des terres agricoles qui sont parmi les plus riche de France ...» ?
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Le combat entre le béton et l'agricultureChristian Estrosi veut aller vite : ce n'est pas un secret. Le premier chantier, à savoir la construction du "grand stade ALLIANZ" (de football), sur des terres agricoles acquises à grands coups d'expropriations et contre toute logique économique (surdimensionnement). Avec une urgence : l'Euro 2016 de football : une nouvelle voie de 40 mètres de large sur 8 km de long doit relier le centre ville au stade de l'Allianz Riviera. De plus, il est prévu le "déplacement" du MIN, construction d'un grand complexe logements-services, qui permettra la réalisation d'un gigantesque Palais des congrès (PEX)... Quelle est la place de l’agriculture dans tout ça ?
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Différentes associations se sont au fil des ans opposées à ces grandes opérations de bétonnage et de goudronnage, réalisées aux dépens des meilleures terres agricoles.
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L'agriculture dans le territoire «plaine du Var OIN»L'agriculture contribue fortement au développement durable (du territoire). Des produits de qualité, et du terroir. On peut aussi citer le développement de l'agriculture biologique. Certains agriculteurs indiquent que la demande en produits bio est grande. • Les potentialités agricoles de la Plaine du Var J.-P. Clérissi, exploitant agricole dans la Plaine du Var dresse un inventaire des surfaces agricoles exploitables dans la Plaine du Var et ses coteaux (périmètre OIN) : Ce sont environ 250 ha exploitables et 100 ha potentiels. En termes d'exploitation, le stock terrains est suffisant, le volume de candidats aussi d'autant que certains propriétaires pourraient séparer la nue-propriété de l'usufruit pour diminuer la valeur à amortir par les exploitants. Télécharger (PDF) : [Fiche 5: Agriculture - 29/10/2013-Epa/Cpc-Gtic]
• Certaines productions sont emblématiques telles que la courgette de Nice et ses fleurs, la fraise de Carros, les blettes et les févettes. Depuis 2001, il existe une Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) pour les "Olives de Nice" et depuis 2004 sur ”l’huile d’olive de Nice”. En plaine, les activités agricoles dominantes sont [Cf. Chambre d’agriculture AM 06, 2013] :
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S'installer dans le 06, c’est possible !L’agriculture locale doit aussi vivre et prospérer. De jeunes agriculteurs doivent pouvoir acquérir des terres destinées à la vente au meilleur prix par leurs propriétaires. « Les jeunes qui cherchent à s’installer existent », souligne Jean-Pierre Clérissi, maraîcher depuis 1977 dans la Plaine du Var. [03-2016]
— « Faire de la pédagogie les pieds dans la terre, j’adore ! C’est comme cela que l’on parle le mieux de notre métier et qui sait, que l’on suscite des vocations ! » [JP Clérissi, interview 07/2015] |
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La plaine du Var, l'ancien potager des Niçois et Niçoises• Histoire en bref ! ?Au début du XXème siècle, nous étions encore autosuffisant à pratiquement 100 % pour notre approvisionnement en fruits et légumes dans le Comté de Nice. L'agriculture couvrait deux tiers de la surface de la plaine du Var. La production de la basse vallée du Var a permis d’approvisionner le marché niçois. En 1960 on comptait 260 hectares de la vallée inférieure du Var affectés au maraîchage. «Le domaine des Iscles est entièrement consacré à la culture des légumes». Après deux guerres civiles européennes, une période de reconstruction entraîne une consommation excessive, un développement de grandes surfaces, une politique d'agriculture qui n'a plus de sens (l'obligation d'importer), un développement industriel touristique. Cette période a eu des effets catastrophiques : destructions de sites naturels, bétonnage à outrance. |
Qui a dit que plus personne ne veut travailler la terre ?Eric et sa soeur Carine, ont décidé, « Nous voulons vivre de notre terre. Et puis, il faut préserver ce paysage exceptionnel...» .......... L’amour de la terre, c’est de famille. Trois générations dans l’agriculture : « Mon grand-père était laitier et mes parents ont cultivé fleurs et maraîchages avant de devenir viticulteurs en 1986. » Leur « Domaine de la Source », a été acheté par leur grand-père Joseph dans les années 1960. [Nice-Matin | 10/06/2010- |
L’agriculture de la plaine du Var est majoritairement péri-urbaine ce qui favorise de fait la production de proximité. Pour répondre aux consommateurs qui demandent à la fois des produits de proximité et de qualité, et des produits disponibles toute l’année et à faible coût. ??Les niçois et les habitants de l’arrière-pays n’ont pas perdu le sens de la terre nourricière et nos agriculteurs « bio » ou raisonnés sont courtisés sur nos marchés pour leurs produits locaux. Le Marché des Saveurs Gaudois du samedi a son petit succès. Les gens se déplacent même jusque chez ces agriculteurs reconnus pour la qualité de leurs produits (La courgette coureuse de Nice, la blette, la fraise "de Carros" et la tomate). |
Urbanisation: "jusqu'au début des années 70, les zones agricoles avaient un rôle d'éponge"l'eau ne peut pas s'infiltrer dans une plaine littorale totalement urbanisée et imperméabilisée. : “ Autrefois, jusqu'au début des années 1970, il y avait plus d'agriculture. Ces espaces permettaient l'absorption des fortes pluies, ils avaient un rôle d'éponge. ” “ Cette plaine du Var ne doit pas voir disparaître ses terres agricoles, parce que la ville d'aujourd'hui et de demain peut être une ville dans laquelle il y a une agriculture. ..., elle existe et il suffit de la maintenir. C'est à la fois utile pour cette absorption des fortes pluies et ça contribue à la qualité de vie. Les zones agricoles, comme les forêts et les garrigues, participent aussi à la biodiversité. ” Cf. Christine Voiron-Canicio, géographe spécialiste de l'urbanisation en zone littorale, à la tête d'un laboratoire du CNRS à Nice, explique comment la Côte d'Azur, trop bétonnée et trop accidentée, est particulièrement vulnérable aux pluies diluviennes. [06/10/2015-france3-regions]
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Inondations: Conséquences pour l'agriculture??L'agriculture subit également les effets au changement climatique.? ?L'agriculture, peut être particulièrement vulnérable aux inondations qui « ... sont de plus en plus dévastatrices » : impacts sur les bâtiments, le matériel, les produits stockés, les cultures, qui peuvent conduire à des pertes directes et des pertes d'exploitation ; En novembre 2014, une dizaine d’exploitations a été Actus>> Saint-Jeannet - Des exploitations lourdement touchées lors des intempéries du 4 Novembre 2014 |
Urbanisation contre terres terres agricolesExpulsés pour laisser passer une route ...pour l'Euro 2016 ? « Si on m'oblige à quitter ma maison, je me tue », dit Jeanne 84 ans, l’une des propriétaires. [2012] L’affaire Venturino est devenue un symbole d’une bataille dans un territoire où le béton reigne. Leur m?aison familiale était situé sur le tracé de la voie qui relie l'Arénas au Stade ALLIANZ. « La voie des 40 mètres : Un ouvrage "structurant et d'intérêt général", pour la Métropole et Christian Estrosi. "Un projet d'intérêt général qui va desservir les intérêts privés de ceux qui gèrent le stade et perçoivent déjà de l'argent public, on aura tout vu!", fustige L.B.. [16/09/2015|Nice-Matin] En réalité l'installation du stade ALLIANZ, la voie des 40 mètres de large, et la ligne de tram (L3), étaient prévus depuis 2008. Une opération qui ne sert que pour desservir le stade, c'est un gaspillage d'argent et d'espace inutile. Le budget de cette voie de 40 mètres, en comptant les travaux et le foncier, s'élève au total à 57 millions d'euros. |
« Avant, on cultivait de tout ici », raconte Marcelle.
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Plaine du Var : ça pousse dans l’Eco-vallée
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Chez nous, les distributeurs font pousser l'agriculture urbaine. ?Des potagers perchés et autres fermes urbaines... pour remplacer l'agriculture Francilienne ?? Ce phénomène de mode (Cf.) a séduit ...la métropole Nice Cote d'Azur et de l'EPA Nice Eco Vallée.
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Les questions 'agricoles" dans les documents
...Le vrai risque concerne la remise en cause des surfaces agricoles par les documents d'urbanismes (PLU, ...)Ainsi on classe en "zone agricole", des zones qui ne correspondent pas à la définition légale, à savoir des terres qu’il faudrait conserver en raison de leur potentiel agronomique, biologique ou économique. C’est pourtant l’article R 123-7 du code de l'urbanisme qui définit les zones agricoles: "Peuvent être classés en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles." A lire ? PLU Métropolitain Nice Côte d'Azur: CURIEUX MANÈGE AUTOUR DES ZONES CONSTRUCTIBLES | Publié le par les perdigones
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Documents de référence :
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L'agriculture - La Directive Territoriale d'Aménagement (DTA) des Alpes-Maritimes
Au regard de la DTA les espaces agricoles et pastoraux à préserver sont : "Rappel du texte de loi : L'article L.145-3-1 du Code l'Urbanisme dispose que : I. ? les terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières sont préservées. La nécessité de préserver ces terres s'apprécie au regard de leur rôle et de leur place dans les systèmes d'exploitation locaux. Sont également pris en compte leur situation par rapport au siège de l'exploitation, leur relief, leur pente et leur exposition. Champ d'application : Les terres agricoles et pastorales à préserver sont : Dispositions applicables : Ne peuvent y être admises que les constructions liées et nécessaires aux exploitations agricoles, oleicoles et pastorales mettant en valeur au moins une unité de référence au sens de l'article L. 312-5 du Code Rural." La DTA précise que les espaces agricoles et à potentialités agricoles des communes littorales, soumis à de fortes pressions foncières, sont tous en situation périurbaine. La conservation d'une grande partie de ces espaces répond à un objectif économique et social. Par ailleurs, ces espaces jouent également un rôle en matière de paysage, de coupures d'urbanisation et de prévention des risques naturels. Leur fonction économique, sociale et environnementale impose que la pérennité de ceux destinés à être conservés soit assurée. Cette pérennité est nécessaire à la stabilité des exploitations et à leur développement : leur affection agricole doit être garantie. Pour en savoir plus : Vous pouvez consulter l’article dédié à la DTA sur le site Internet de la préfecture des Alpes maritimes : ici |
L’agriculture métropolitaine
L’agriculture métropolitaineEn 2014, la Métropole totalise 708 agriculteurs et 38 % des exploitations des Alpes-Maritimes, dont : • 60% sont en horticulture et maraîchage, 30 agriculteurs biologiques sont présents sur le territoire. Une moyenne d’âge pour les chefs d’exploitation avoisinant les 55 ans. Nice ? 206 agriculteurs (27% des agriculteurs métropolitains) dont : 119 chefs d’exploitation et 87 cotisants solidaires [Chambre d’agriculture 06 au 1er janvier 2018] |
Le territoire présente une particularité : les produits agricoles proviennent essentiellement des communes proches du littoral et notamment de la plaine du Var, dont les terrains gagnés sur le lit du fleuve Var présentent une qualité agronomique indéniable et constituent le lieu de production de légumes typiques du patrimoine culinaire niçois. |
Les espaces agricoles représentent sur le territoire de la Métropole près de 2% des espaces, soit plus de 2 300 ha. Au total, le territoire compte près de 14 100 ha artificialisés, soit 10% de la surface de son territoire. |
Politique Agricole Métropolitaine? Le développement de partenariats avec : (période 2015 / 2019) o Des organismes institutionnels ? la Chambre d’agriculture, la SAFER pour assurer une veille et informer les communes sur les transactions, l’ADEAR 06 (Association pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural des Alpes-Maritimes) pour faciliter la cessation-transmission des fermes o Les filières emblématiques du territoire ? le Syndicat Interprofessionnel de l’Olive de Nice, l’association Agribio 06 pour la filière apicole, l’Association Foncière Agricole de la Chataigneraie de la Tinée et de la Vésubie, l’Organisme de Défense et de Gestion des Vins de Bellet pour la filière viticole, le Syndicat fromager |
Agriculture en danger ! « Sauver l'agriculture dans la Plaine du Var »
Pour « Sauver l'agriculture dans la Plaine du Var », des actions sont menées depuis plusieurs années par des citoyens, citoyennes et des associations dont le collectif CAPRE 06.
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.« Il faut sauver les terres. Et s’il y a une chance, c’est maintenant. Leur disparition est sans retour, il ne sera pas possible de revenir en arrière. »
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